De taille moyenne, de race humaine, la démarche silencieuse et sa discussion tout aussi bruyante, Erydil séjournait depuis désormais un mois à l'auberge, en fuite de quelque bourgeois. Il avait volé la dague de celui-ci, faite d'un métal inconnu, dont la lame était gravée de mots d'une langue inconnue à Erydil. Voler était un terme un peu fort de toute façon, puisque la dague était un héritage de son grand-père, mais malheureusement, celui-ci devait beaucoup d'argent à ses créanciers, qui dépossédèrent sa demeure à sa mort.
Ainsi donc, par un bon matin de printemps, Erydil, sa lame en main, son entraînement de la Guilde des Assassins en tête et son passé derrière lui, s'embarqua dans un navire en direction de Perenia avec l'espoir de laisser les boucheries derrière lui, et de mettre ses talents au service d'une cause plus grandiose que le profit.