Allez petit texte:
« - Je déclare solennellement cette session ouverte. »
C’est ainsi que commença le conseil, comme toujours.
« - Tu es obligé de le dire à chaque fois ? Ca devient énervant à force, surtout quand c’est tous les jours, » fit le second fils du chef, comme tout le temps depuis près d’une semaine. Son père allait lui faire une réplique cinglante lorsqu’un messager arriva et lui parla dans l’oreille.
Nous étions dans une clairière, et la soirée allait encore passer à recevoir des messages, les analyser et agir en conséquences. Depuis deux semaines, c’était devenu quotidien, les raids des Serks étaient devenu plus courant et plus dévastateur qu’à l’accoutumée. Ils étaient en train de ravager le bétail et la forêt, des choses qui étaient à nous depuis des siècles, voir plus. Bien sur, nos deux clans ne s’étaient jamais apprécié et s’étaient toujours un peu attaqué, mais à ce rythme, jamais ! Un diplomate avait été dépêché sur place, et nous devrions bientôt en savoir plus.
Notre chef et aîné reprit la parole :
« - Mes amis, mes frères, mes fils, j’ai des nouvelle à vous annoncer, je ne vous cacherais pas qu’elle sont mauvaise, très mauvaises. »
Un brouhaha indescriptible s’abattit sur la clairière, Heureusement que les Serks n’étaient pas dans les parages, ils nous auraient tout de suite localisé. Une fois le calme revenu, l’aîné reprit :
« - Premièrement, les Serks ont attaqué des terres au sud-ouest, très loin de chez eux et plus profondément que d’habitude.
- Il faut les attaquer, les tuer et les éviscérer, ça ne peut plus durer ! Clama le cadet de l’assemblée.
- Je suis d’accord avec toi, l’interrompit un autre, mais comment justifier notre attaque par rapport aux autres clans, les raids ont toujours été tolérés, et tu le sait. Faire de nous les agresseurs ne servira qu’à nous faire massacrer jusqu’au dernier par tout le monde. Nous mourrons tous si nous faisons cela !
- Je suis d’accord avec vous deux, le coupais-je, mais il me semble que le chef à parler de plusieurs nouvelles. »
Les autres acquiescèrent, le chef me remercia et continua :
« - Deuxièmement, notre diplomate est revenu, et le point de vue des Serks est clair, ils cherchent la guerre. Par contre, ils ont fait une erreur, une grosse, erreur, une grave erreur qui leur coûtera cher. Notre diplomate, malheureusement pour lui, est revenu en plusieurs morceaux, et sa mémoire sera honorée demain. D’ici là… »
La fin de sa phrase fut couverte par les vociférations du clan quasi-entier, les mots « A mort ! » revenant souvent. Mais comme s’ils avaient entendu le reste de la phrase, les dragons de mon clan s’envolèrent pour tuer ceux des Serks.
Le Soleil encore couchant montrait la couleur de la nuit : Rouge SANG !