« Toc ! Toc ! Toc ! ». Une main frappe à la porte. Pas de réponse. Trois autres coups se font entendre, même résultat. La poignée tourne, doucement, la porte s’entrebâille. Une tête apparaît, le visage qu’elle porte est assez fin, presque chevalin, typique d’un elfe. Celui-ci à une cicatrice qui contourne son œil gauche, passant très prêt de celui-ci, il a dû le sentir passé, et n’a pas dû voir grand-chose de cet œil pendant un long moment, s’il voit maintenant.
Il salue d’un signe de tête et demande à entrer, quelques signes de la part des personnes présentes lui font ouvrir la porte en grand et prendre place face aux autres, dans une simple chaise. Sur le court chemin, on voit qu’il porte un grand arc sur le dos, et un carquois sur la ceinture, coté gauche, il serait donc gaucher.
Il retire son arc, le pose contre le siège et s’assoit. Malin à lui de montrer ainsi sa force. L’arc lui monte maintenant jusqu’à la moitié de l’abdomen, il a l’air de savoir s’en servir, comme tout chasseur qui se respecte, et peut le faire très rapidement, assez pour tuer deux ou trois personnes avant que les autres ne réagissent s’il le voulait. Sur son coté droit, il à une épée. La lame est longue, fine et effilée, d’après la taille et l’apparence du fourreau.
Il regarde un à un les cinq membres présents dans la salle à première vu, puis le dernier, pourtant cacher dans un coin, présent sans en avoir l’air, plutôt pour assurer une sécurité ou enregistrer toute la conversation qu’autre chose. Il y voit donc très bien, l’homme n’a pas bougé depuis le matin, mais lui l’a vu.
Les cinq lui font signe de commencer. Il prend alors la parole :
« - Bien le bonjour, je m’appelle Moretos Bokidja, je suis un elfe comme vous avez dû le voir,» commence-t-il quand une sorte de toux prend l’une des personnes présentes. Il attend que ça passe et continue, « J’ai 357 ans, pas d’attache, mes parents sont morts il y a un siècle environ.
- Veillez tout de suite en arrivez à la partie intéressante, les aventures où vous avez participé, nous ne somme pas ici pour parler de vos parents et de votre famille, comme nous ne sommes pas là pour parler du dernier roi qui sera assassiné d’ici trois jours, l’interromps une humaine assez joli, quoi que portant plusieurs dague à sa ceinture.
- N’en soyez pas si sur, assène Moretos à l’autre avant de redevenir sérieux. J’ai participé à plusieurs recherche de trésors, dont certaines gardé par des créatures très puissantes. » Il omet, bien sur, de parler du nombre qu’ils étaient au départ, et moitié moins à l’arrivée. « J’ai aussi participé à des missions humanitaires, et de l’infiltration si besoin est, j’ai, par exemple, infiltré la maison du baron Has Annesief, celui qui dirigeait la plus grand entreprise de transport rapide du royaume, je me suis barré avec les informations voulu et la caisse en prime, une joli somme. »
A ce moment, un cri bestial fut poussé par l’humain dans un fauteuil de velours. Celui-ci se leva en tirant son épée. L’erreur de l’elfe allait lui coûter la vie, Has Annesief était des leur aujourd’hui, et il ne s’était jamais remis de ce vol. Il avait juré de retrouver le coupable, c’était d’ailleurs le but de l’entretien du jour, le dernier ayant été retrouver mort, et celui-ci s’offrait à eux. Les quatre autres membres de la famille Annesief se levèrent aussi, quoi que moins rapidement et le garde courut vers l’elfe. Celui-ci s’était, discrètement, levé pendant son discours, pour parler avec les mains sans restrictions, mais cela lui donnait un avantage considérable. Il était hors de vue de l’archer posté à l’extérieur et avait déjà son arc bandé. Le garde se prit une flèche dans l’œil avant que Has ne l’atteigne. Il para l’attaque rageuse des renforts métallique de son arc et le jeta sur le coté.
Il dégaina son épée à temps pour contrer la seconde attaque, puis se baissa pour éviter les quatre autres. D’un coup bien placé, il perça la gorge d’un de ses adversaires, déversant une belle quantité de sang sur le sol. Il se releva et se plaça face au trois survivant, le baron était rouge cramoisi mais un sourire apparut sur ses lèvres.
Une corde qui se tend se fit entendre, et l’elfe fit un bon de coté dans un réflexe prodigieusement rapide. La flèche passa à coté de lui et se planté dans la seul femme présente. Elle lâcha ses deux dagues et qui plantèrent dans le parquet dans un bruit sourd.
Les deux derniers humains se ruèrent sur lui, profitant de son déséquilibre momentané pour prendre l’avantage. Ignorant totalement la première lame qui lui toucha la cuisse, il planta son épée dans le cours d’un des hommes et bloqua la seconde lame du fourreau métallique sorti de la ceinture.
Un second bruit de corde se fit entendre, suivit par le claquement sec d’une corde qui se rompt et des grossièretés qui feraient pâlir un nain. Moretos se permit un sourire et se remit en garde, face au baron Has Annesief.
Le deux se tournèrent autour, longuement, plusieurs minutes au bas mot. La porte s’ouvrit d’un coup. Moretos se baissa pour ramasser un poignard au sol et le lancer quand l’homme au visage fraîchement balafré glissa dans les litres de sang au sol. Le poignard se planta dans la porte et acheva de la refermer. Le second à coté traversa la salle pour frapper la bouche de l’homme.
En se relevant, il vit que sa blessure à la cuisse pouvait être gênante, bien que bénigne. L’autre attaqua, Moretos se décala sur le coté pour le placer face au mur, l’attaque de taille frappa la pierre et la lame se brisa, les morceaux criblant les deux combattants.
D’une roulade en arrière, Has récupéra l’épée de son garde, mais Moretos était déjà parti. Il fonça sur lui et ne lui laissa aucune chance, après deux feintes aux jambes et aux bras, il frappa au cœur, à la gorge et dans la tête. Le dernier coup passa trop haut, mais il n’était pas nécessaire. L’homme n’était plus qu’un cadavre tombant. Il s’écroula et tout fut calme.
Moretos s’assit dans un des sièges pour réfléchir. Au bout d’une dizaine de minutes, il avait fait un choix. Il récupéra sa flèche, un poignard qui plaça dans sa manche après l’avoir essuyé, mis un pantalon propre pris sur le cadavre du premier garde et rangea toutes ses affaires. Il ne garda que son arc à la main.
Il allait sortir de la taverne quand deux personnes l’interpellèrent. Sans se poser de questions, il tira cinq fois, les deux premières touchèrent le premier à l’épaule et la tête, la suivante se planta dans un cadre proche pendant que la troisième immobilisait le second en lui clouant le pied dans le parquet. La dernière traversa involontairement le lustre de bougies, s’enflamma et atterrit sur le bar en bois qui s’embrasa.
Il sortit en courant, une foule sur les talons, pour le molester et fuir l’incendie qui gagnait les poutres maîtresse proches. Après les avoirs semé, il fit le compte de ses flèches dans la chambre d’une autre auberge, il lui en restait 50.