Un bruit surgit dans la calme forêt, trouant le silence présent jusque là. C’était un bruit très caractéristique, si bien que la majorité des centaures qui l’entendirent se rendirent vers celui-ci.
Le bruit était le premier cri d’un enfant, un jeune était donc né, en ce jour, dans cette forêt. Sa mère baptisa le jeune centaure Vynnyn, et lui donna le pouvoir de maîtriser l’eau. Son père, pour sa part, lui donna son nom de famille, Bokidja, et, pour contrecarrer la force de celui de sa mère et pour le rendre une bonne personne, lui offrit le pouvoir de ne dire QUE la vérité.
Des années s’écoulèrent alors, et Vynnyn devint un centaure assez érudit, étudiant les coutumes de tous les peuples, de tous les horizons. Le pouvoir de son père était inscrit en lui, et il l’avais découvert très tôt, dès qu’il avait pu parler, ou presque. Cela lui avait paru naturel, et il n’avait, jusque là, jamais soupçonné l’existence du mensonge.
Il le découvrit alors et, en même temps, il utilisa pour la première fois son autre pouvoir. Un arbre proche se gela et explosa sous ce changement express de température. Il demanda des explications, et obtenu ce que son père voulait à sa naissance, son bien, et un bon avenir pour lui.
Vynnyn fugua alors, et décida de développer ces deux pouvoirs, pour pouvoir s’entraîner sur l’eau, il s’était placé près d’une petite rivière, et pour le reste, il en chercha les faiblesses.
Il apprit très vite à maîtriser son élément, même de certaines manières détourné, il pouvait se servir de la vapeur dans l’air pour stopper la course d’objet volant, ou des liquides, en majorité aqueux, du corps, pour immobiliser quelqu’un, entre autre. Ses connaissances lui furent très utiles, pour apprendre comme pour survivre, car il s’était isolé. Ayant appris les mots exacts prononcé le jour de sa naissance, il put trouver un moyen de le détourner, il lui suffisait, au départ, de dire à voie basse quelque chose qui changeait le sens de sa phrase, puis il s’aperçut qu’il lui suffisait de le penser. Cela étant, il ne pouvait toujours pas dire des mensonges délibérés.
Ce résultat le frustra, et il voulut alors se venger de ce père qui avait fait de lui un être, particulier. Il le retrouva dans la forêt où il avait vécut, de nombreuses années plus tôt, et le tua en faisant bouiller tous ses liquides. Sa mère tenta de l’en empêcher, elle finit de la même manière.
Hélas, il ne pouvait nié avoir commis ce double meurtre. Il partit donc, pour la seconde fois, de cette forêt. Cette fois, une partie de ses paires le poursuivit, en particulier ses jeunes frères. Il n’avait rien contre eux, et se contenta donc de les semer, en particulier en les embrouillant, desséchant ses traces pour les rendre plus ancienne, ou au contraire les rendant le centre de petites mares.
Il arriva à Perenia moins d’une semaine plus tard, dans la ville même. Une semaine qu’il avait passé seul, sur la route, à réfléchir. Réfléchir à son avenir, à son passé aussi. Il regrettait un peu les meurtres qu’il avait commis, enfin, dans son esprit, le meurtre, celui de sa mère, avoir tué son père était plus un soulagement, une vengeance.
Il s’était décidé qu’il éviterait de tuer, sauf pour défendre sa vie ou celle d’autrui. Il s’était forgé un sens de l’honneur particulier. Il savait qu’il avait peu de chance d’être bien accueillit dans cette société, de par son passé, et de part son apparence. Il vécut donc du vol, prenant au riche pour donner à lui-même. Il ne vivait que dans un petit taudis, mais cela lui suffisait, et il passait son temps libre, en général, à se demander deux choses, quel serait son prochain coup, et qu’aurait-il pu faire ce jour-là.
Mais, peu à peu, la première question passa au devant de la seconde, et passa son temps à vivre de petit larcins, de plus en plus élaborés. Ses connaissances, bien que tourné dans un autre domaine, lui furent très utiles, surtout les quelques fois où il fut blessé, surtout cette fois où il le fut gravement, c’était… une autre histoire.